vendredi 16 novembre 2007

Baba Aziz ou le prince qui contemplait son âme

Que dire du long métrage "Baba Aziz" du réalisateur tunisien Naceur Khemir?
C'est un film universel, atemporel, fait par un tunisien.
On est loin des Hammams là...ça n'a rien à avoir.
Il est Universel parce que même un japonais peut comprendre le film. Pas besoin d'avoir vécu en tunisie, ni de connaître notre culture pour comprendre le message véhiculé par film.
Universel aussi parce que les acteurs sont turques ou pakistanais, tunisiens, marocains...un mixage de langues et de dialectes étonnant.

Il est atemporel parce que vous serez incapable de situer le film dans un contexte spacio-temporel.
Car il a été tourné en Iran, en Tunisie, au Maroc...etc, mais également parce que certains personnages sont habillés comme il y a des siècles, alors que d'autres sont en blouson jeans, casquettes..
Parce qu'au beau milieu du désert, surgiront tour à tour: un bus, puis une moto, puis plus loin dans le film, vous verrez un avion...
Enfin, atemporel parce que le message qu'il veut passer est atemporel, qu'il a été valable il y a des siècles, qu'il est et qu'il restera valable pour tous les temps.

Un dernier mot, sur l'esthétique du film cette fois: chaque plan est digne d'une carte postale.

Ce n'est donc pas un hasard si le film a obtenu le prix «Sabre d’or » du meilleur film arabe lors de la 4ème édition du festival cinématographique de Mascate (Sultanat d’Oman), organisée du 21 au 28 janvier 2006.
Le jury avait souligné l’aspect innovant de ce film et ses dimensions esthétiques, spirituelles et humanistes pour mieux communiquer avec soi et avec les autres.

Bravo!